LEs atouts et les limites de la gestion à distance d’un logement.

il y a eu rebond des transactions de 36% en un an : à en croire les chiffres publiés fin mai par le réseau Guy Hoquet, les acquéreurs bloqués durant le confinement étaient impatients de se rendre en agence. Pourtant, Internet permet désormais de boucler une transaction entièrement à distance, depuis la phase de visite jusqu’à celle du compromis.

Les bailleurs disposent aussi d’un large panel d’outils en ligne, conçus pour simplifier la mise en location ou la gestion des relations avec l’occupant. Seule la numérisation des services aux copropriétés a pris du retard, même si une ordonnance de mai dernier encourage, jusqu’à début 2021, le recours aux assemblées générales en visioconférence.

Achat : la visite en réel reste incontournable

D’un point de vue technique, rien n’empêche l’achat d’un bien à distance. Chez les agences en ligne, de 75 à 100% des annonces proposent, en plus des traditionnelles photos de présentation, une visite en réalité augmentée, via des photographies 3D qui permettent de se balader dans chaque pièce.

Des fonctionnalités qui se développent aussi au sein des grands réseaux, incités par le confinement à rattraper le temps perdu. Laforêt et Guy Hoquet, par exemple, proposent de plus en plus d’annonces en 3D sur leurs sites.

Mise en vente : un service rapide et peu cher

Plusieurs milliers d’euros de rabais sur les frais de vente : voilà ce que vous économiserez en confiant votre bien à une agence immobilière 100% en ligne, comme Liberkeys et Hosman, qui facturent une commission fixe proche des 5.000 euros, ou Welmo, aux frais proportionnels rabotés. Ace tarif, il faut toutefois se plier à leurs méthodes. C’est ainsi que chez Welmo, c’est au vendeur d’assurer les visites, si besoin en visioconférence. « 95% de nos transactions se dénouent sans l’intervention physique d’un agent », assure Nicolas Gay, fondateur du site.

On retrouve le même processus à distance pour l’estimation, qui passe en priorité par des algorithmes et par la visioconférence. Homeloop, le spécialiste du rachat rapide, demande même aux candidats à la vente de zoomer sur les prises électriques et les fenêtres pour donner une idée fidèle de l’état de leur bien. Chez Hosman, cette visite filmée peut constituer la seule modalité d’estimation. « Nous ne la réservons qu’aux biens les plus courants, situés dans un quartier où les transactions sont nombreuses, et n’offrant pas de prestations particulières, à l’image d’une terrasse », explique Stanislas de Dinechin, cofondateur.

Copropriété : la digitalisation débute

Le confinement a permis aux syndics de copropriété de moderniser leurs services. La plupart des enseignes proposent un intranet de copropriété, qui allège le volume papier. « Il est possible de réaliser les appels de fonds comme d’encaisser les paiements à distance, ou d’envoyer des documents dématérialisés », souligne Géraud Delvolvé, délégué général de l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis).

Mais le numérique à ses limites, lorsqu’il s’agit de visiter la résidence pour l’entretien courant ou de suivre les gros travaux. Même les start-up du secteur seront d’un apport limité pour ces tâches. Pour accéder aux services de Matera ou de Copromatic, par exemple, il faut d’abord se constituer en syndic bénévole ou coopératif. Et leur aide consistera à la mise à disposition d’un module d’appel d’offres pour les travaux (Copromatic), auquel s’ajoutera une fonctionnalité de répartition des appels de fonds par copropriétaire (Matera). Il faut dire que les textes encadrant l’usage du digital en copropriété manquent, notamment pour l’envoi de convocations dématérialisées aux assemblées générales, la remise de procès-verbaux d’AG ou l’organisation de ces réunions.

Sources : Article de CAPITAL

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