Après deux mois de confinement, de nombreux locataires semblent bien décidé à changer de logements, selon l’étude de SeLoger publiée par Capital.

Les deux mois de confinement ont semble-t-il donné des envies d’ailleurs aux locataires des grandes villes. D’après le baromètre mensuel de SeLoger publié par Capital, les recherches de nouvelles locations ont explosé entre mars et mai, dans chacune des 30 plus grandes agglomérations de France. La palme d’or revient à Amiens, ville dans laquelle les recherches sont en hausse de plus de 300% ! Nantes, Strasbourg ou Lille suivent, dans de proportions assez proche. Il semblerait donc que les Français, s’étant constitué une épargne forcée pendant le confinement comptent la mettre à profit pour améliorer leurs conditions de logement. Preuve du phénomène généralisé, même Le Mans, ville dont le nombre de recherches a le moins progressé, a opéré un bond de 133% sur ce point.

Corollaire direct de ce boom des recherches : dans beaucoup de villes, trouver une location devient de plus en plus difficile. Partout, les délais de disponibilité – c’est-à-dire les durées durant lesquelles les annonces restent en ligne – fondent. A Nantes, une annonce reste en ligne seulement 19 jours en moyenne, soit 26% de moins qu’en mai 2019. A Rennes ou Villeurbanne, la marge de manoeuvre est un peu plus grande : les annonces restent disponibles près de 25 jours… mais là encore ces durées de publication sont en baisse de 30% par rapport à l’an passé. Seules quelques rares villes comme Paris voient le délai de disponibilité de ses biens augmenter.

A noter que ce boom des recherches de location est d’autant plus surprenant que dans de nombreuses villes, les loyers restent particulièrement élevés : 938 euros en moyenne à Lyon, 909 euros à Bordeaux, 907 euros à Aix-en-Provence…

Un dispositif temporaire inclus dans la troisième loi de finances rectificative pour 2020 permet aux travailleurs non-salariés connaissant des difficultés financières de débloquer jusqu’à 2.000 euros de leur épargne retraite. 

La limite de retrait s’applique quel que soit le nombre de contrats détenus par le travailleur en question. Le projet de loi précise que “les sommes rachetées dans ce cadre seront exonérées d’impôt sur le revenu afin de garantir que le travailleur non salarié pourra bénéficier encore davantage de l’épargne ainsi débloquée”.

Aujourd’hui, seules certaines exceptions permettent un déblocage anticipé, à l’instar de l’invalidité, du surendettement ou encore du décès du conjoint. Le nouveau PER lancé en octobre dernier permet aussi un déblocage anticipé pour l’achat de sa résidence principale.

Crédits : Capital

Baby-sitting, jardinage, location d’appartement ou de matériel de bricolage… Plus d’un ménage sur quatre est acteur de l’économie collaborative, selon l’Insee. Et les revenus tirés des plate-formes doivent être déclarés aux impôts. 

En janvier, les plate-formes ont normalement envoyé un courrier électronique à leurs utilisateurs récapitulant leurs activités. Ces informations ont aussi été envoyées au Fisc et les revenus devront être indiqués sur la déclaration complémentaire 2012 C PRO. Un régime simplifié sera appliqué si les recettes annuelles ne dépassent pas certains seuils, de 70.000 euros ou 170.000 euros en fonction de la nature de l’activité. 

Les seules exceptions sont les ventes de meubles et de vêtements d’occasion, ainsi que le covoiturage, lorsqu’il est sans but lucratif mais avec partage de frais.

Crédits : Le monde