Bonne nouvelle pour les acheteurs immobiliers : les taux des crédits s’infléchissent de nouveau à la faveur de l’été. Mais les banques ne desserrent pas la vis sur les conditions d’octroi.
Ce n’est pas encore les montagnes russes mais le mouvement est bien présent. Depuis quelques mois, les taux des emprunts immobiliers ont tendance à fluctuer. Après une légère remontée entre janvier (1,12% en moyenne toutes durées confondues) et mai (1,25%), les taux ont, contre toute attente, de nouveau reculé ces deux derniers mois.
Moins de 1% sur 20 ans pour les bons dossiers
« Fait atypique puisque, historiquement, durant la période estivale, les banques ont tendance à stabiliser leurs taux pour calmer le jeu avant la reprise de septembre », remarque le courtier Empruntis. Pour ce mois de juillet, les baromètres transmis par les banques font état d’une baisse de 0,10% à 0,15% en moyenne, et même 0,30% dans certains cas, par rapport au mois de juin. « Les emprunteurs, dans la majorité des cas, peuvent envisager un crédit immobilier à 1,20 % sur 15 ans et 1,30 % sur 20 ans », détaille Empruntis. Les meilleurs profils peuvent même négocier des taux à 0,75 % sur 15 ans et 0,90 % sur 20 ans.
« Les banques ne souhaitent pas forcément marquer une pause en cette période et restent ouvertes aux possibilités de financement », se réjouit le courtier. Il faut dire que le confinement a brutalement stoppé toute transaction immobilière et, par voie de conséquence, très peu de demandes de crédits sont parvenues jusqu’aux banques… Le manque à gagner est bien réel. Pour relancer la machine, les établissements financiers sont donc plus enclins à accorder des taux intéressants.
Problème, les conditions d’octroi se sont resserrées : il faut avoir de l’apport (au moins l‘équivalent des frais de notaire) et ne pas dépasser les fameux 33 % d’endettement. L’avis du Haut conseil de la stabilité financière (HCSF), intervenu en décembre dernier, qui a fortement suggéré ces normes (après s’être alarmé du niveau d’endettement des ménages français), est strictement suivi par les banques. Ces dernières restent « très attentives à la pérennité des revenus, mais également aux capacités d’épargne des futurs acquéreurs », confirme Empruntis.
Article de Les Echos
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