Selon l’étude annuelle du Conseil supérieur du notariat, publiée ce jeudi, l’immobilier semble bien se porter malgré la crise sanitaire qui a largement perturbé l’économie française.
L’année 2020 touchant à sa fin, l’heure est au bilan pour le secteur de l’immobilier. L’arrêt, ou le nombre très limité, des visites en raison des restrictions sanitaires a forcément freiné ce marché. Mais, dans le même temps, le maintien des taux d’intérêt des crédits immobiliers à un niveau extrêmement bas a poussé les acheteurs potentiels à concrétiser leurs projets.
Un marché qui a « remarquablement tenu »
Principal enseignement de l’année : le marché de l’immobilier a « remarquablement tenu », estime le président du CSN sur TF1. L’année 2020 se termine en effet avec un volume de transactions immobilières élevé, autour de 990.000 biens vendus. En 2019, la barre du million avait été dépassée. Là, on en est finalement proche, loin de la dégringolade qui avait pu être crainte. Ainsi, le résultat de l’année en cours reste « incroyable » avec 30% des jours passés en confinement, empêchant notamment toutes visites.
Le fort succès des maisons individuelles
Le besoin d’espace et de verdure a été exprimé. Ainsi, les prix des maisons, qui ne cessaient de chuter ces dernières années ont retrouvé leur niveau de 2011, grâce à une forte demande de la part des acheteurs. On constate « une véritable appétence des Français pour les maisons individuelles », insiste David Ambrosiano, avec un retour vers davantage de surface et la présence d’un jardin ou d’une terrasse.
Le pouvoir d’achat en légère baisse
Le prix moyen de l’immobilier, qui a augmenté de 5,8% pour les appartements et de 6,8% pour les maisons, entraîne mécaniquement une légère baisse du pouvoir d’achat des Français. Il reste néanmoins plus important que lors de la crise financière de 2008. Pour le même budget, ces derniers perdent en effet en moyenne un mètre carré sur les appartements et six mètres carrés sur les maisons.
Quelle évolution attendre, côté prix ? « Je ne pense pas qu’ils vont continuer à augmenter », avance le président du CSN, sans toutefois imaginer leur rétractation. Il faudrait que le volume des transactions immobilières baisse davantage pour entraîner une diminution des prix. Une projection que le notaire n’envisage cependant pas pour les prochains mois.
Crédits / Sources / LCI
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